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Wolfshade presents

Solipsisme

BIOGRAPHY

Nous ne courons pas vers la mort, nous fuyons la catastrophe de la naissance. Nous nous démenons, rescapés qui essaient de l'oublier. La peur de la mort n'est que la projection dans l'avenir d'une peur qui remonte à notre premier instant.

Emil Cioran

Wolfshade was formed in 2005 by Kadhaas who composed for some time past, taking inspiration from the myths and the esoteric world created by the author H.P. Lovecraft (1890-1937). The album "Evening Star ..." appeared in 2006 after the signing through "Forgotten Wisdom Productions".

Wolfshade signs in October, 2007 with the American label "Wraith Productions" and plans the "Trouble"s release date for June 2008. "Trouble" is an album very different from the first one, more harmonious.

Samigina (Elhaz) and Nattewølf joins the band in 2008 and undertakes with Kadhaas this long journey. The band composes during one year a masterpiece of black-metal called "When Above..." which will be recorded with a new sound, a new atmosphere and new intentions ... Samigina leaves the band after the release of "When Above...".

The new album "Solipsisme" was released in 2015 after several years of absence. Influences are now much wider, from post-rock to extreme black metal.

Kadhaas

Composer and musician in Wolfshade.

Kadhaas
Composition & instruments

Nattewølf

Drummer in Wolfshade.

Nattewølf
Drums

Albums

Solipsisme

I. La tentation d'exister
II. Cénesthésie
III. Hadopélagique
IV. Solipsisme
V. Palingénésie
VI. Métaphysique des sens
VII. Le vertige de l'immanence (I)
VIII. Le vertige de l'immanence (II)
IX. Esthétique du néant

Solipsisme
2015

When Above...

I. Apokatastasis
II. Ex Nihilo
III. Bene Elohim
IV. Au Tombeau des Illusions
V. Thrénodie pour un astre mourant
VI. Le réfugié des passions
VII. Incipit Vita Nova

When Above...
2010

Trouble

I. L'Être
II. La Passion
III. L'Isolement
IV. La Mort

Trouble
2008

Lyrics

//Solipsisme//

La tentation d'exister / Nous ne courons pas vers la mort, nous fuyons la catastrophe de la naissance. Nous nous démenons, rescapés qui essaient de l'oublier. La peur de la mort n'est que la projection dans l'avenir d'une peur qui remonte à notre premier instant. Il nous répugne, c'est certain, de traiter la naissance de fléau : ne nous a-t-on pas inculqué qu'elle était le souverain bien, que le pire se situait à la fin et non au début de notre carrière ? Le mal, le vrai mal est pourtant derrière, non devant nous.

Cénesthésie / Eprouves-tu cette impression étrange ? D’un corps embrasé par la chaleur d’un feu de pyrée, à jamais maintenu par le souffle de la vie. Désormais, tu pénètres les sensations arcanes de l’existence. Tu es contrainte au supplice éternel qui fait de ton corps le réceptacle des passions. Malingre, tu t’abreuves du fantasme exaltant des sens, ce venin qui anime la charogne. Cet alliage fait de chair et de sang est le fardeau qu’il te faudra supporter. Ce morne jour où la lumière t’a insufflé la vie t’a projeté dans le sépulcre de l’entité. Le rite sacrificiel de la naissance te noie dans une illusion organique. Eprouves-tu cette impression étrange ? D’un corps tenu captif par une conscience mystifié gisant impassible sur une scène artificielle. Désormais, tu vocifères des imprécations au ciel et à l’enfer. Aliéné dans cette substance mortifère, tu enfouis, tel le nécrophore, tes espoirs dans le tombeau de l’absurde sur lequel tu édifies ta réalité fantasmatique.

Hadopélagique / Le sublime créateur, dans un moment de frénésie, répand sa vomissure en un agrégat confus de substances animées. Il exhale de son oeuvre un parfum fétide, expression du substrat organique, insufflant le mouvement perpétuel qui oscille de la vie à la mort. La crainte est le bâton qui éperonne la masse mouvante assujettie à la volonté hiératique du géniteur initial, captive dans cet autre monde ranci de l’abomination perverse donnant le souffle à la paisible charogne. Poussés par un besoin invincible de traîner leur viande chancie, les pantins, absorbés par de douces chimères, peinent à trouver un chemin dans ce théâtre abscon, l’amnésie leur ayant ôté la raison de ce gage. Prostitués par la détermination avide du génie souverain, les corps s’adonnent à l’orgie universelle, pérennisant l’ineffable piège de la procréation, par la libation de la semence pathogène. Voyez-les s’empourprer dans la honte de la communion ! Les misérables sustentent leurs propres démons expulsés des entrailles de dépouilles hideuses, insatiables comme des bêtes saprophages et faméliques. Leur idole infernal leur a délégué - par lâcheté égoïste - le cuisant labeur d’endosser le supplice de l’enfantement, maculant ainsi leur corps d’une cicatrice indélébile, souvenance du pêché originel. Dans cet abysse tant insondable qu’hermétique la cécité inhérente à la condition du sujet résigné discipline la foule léthargique à l’intention suprême d’un souverain dévoyé par la folie cannibalesque.

Solipsisme / Inquiété par une présence au monde insane, je nourris l’espoir d’impétrer la vérité sournoise qui agite ma conscience, animé par l’herméneutique sacrée d’une réalité impénétrable. Cette tâche à laquelle je suis assigné, de persévérer impudemment dans ce corps malade jusqu’à ce que l’ultime anéantissement vienne rétablir l’équilibre qui précède le désastre fondamental, éveille en moi une solitude métaphysique saturée de pensées hésitantes sur l’évidence consubstantielle à la vie d’exister dans un macrocosme certain. Les miasmes de la certitude qui émanent de cette négation libératrice de l’essence transforme mon existence hasardeuse en un souvenir amer d’égarement.

Palingénésie / Je suis le feu de l’absolution expiant l’offense de la décadence. Je suis le feu de la purgation chantant la mélopée de la transcendance. Je suis le feu de la résorption apportant l’énergie à la nitescence. Je suis le feu de la destruction émancipant le sujet de l’obédience. Je suis le feu de la mutation psalmodiant le rite de l’émergence. Je suis le feu de la rédemption prêchant l’avènement de la renaissance. Je suis le feu de l’excarnation épargnant l’entité de la putrescence. Je suis le feu de l’insufflation exhalant l’effluve de la délivrance

Métaphysique des sens / À l’aube de cet éternel retour, j’enterre mon âme dévastée par l’ascèse existentielle, profanée par la démence substantielle. Je nie toute excellence, je m’affranchis de l’illusion de la transcendance. Les sensations ne sont que des phénomènes au service d’une expérience enivrante. J’étais étouffé dans un linceul charnel déguisant la perception scélérate. Ta voix a réveillé cette métaphysique des sens. Rupture d’une quête artificielle sous un océan voilé.

Le vertige de l'immanence / Le branle mécanique de la machine biologique, en un va-et-vient lancinant, s'essouffle à donner une signifiance à cette présence au monde hostile. Comme une créature naufragée, je me complais dans des espoirs brisés. J’implorais l’Eternel d’apporter la purgation à mon âme opprimée dans l’asservissement d’une nature damnée. L’asile de l’immanence suscite en moi une sensation vertigineuse réveillant l’angoisse ontologique d’être piégé dans le traquenard de l’égotisme.

Esthétique du néant / Depuis le premier instant, expulsant du néant un corps arraché d’une béatitude innocente et de la froideur placide du vide, je fuis les provocations de l’éternel artifice qui me rappelle sans cesse, par des échos inquiétants, que l’existence est l’oeuvre d’une cicatrice originelle, damnation d’un démiurge offensé.Je fuis la catastrophe de la naissance tel le cafard lucifuge se nourrissant de l’âpreté délectable d’une nostalgie nocturne. La mort n’est que le piètre reflet paradoxal d’un souvenir généthliaque semblable aux lamentations d’un créateur déchu confessant l’absurdité de l’être. Ce qu’aucune prière ne saurait absoudre ! L’impensable néant est le refuge des âmes désenchantées qui jouissent de l’ivresse dionysiaque de l’extase prénatale délivrées du tourment du premier instant. Je refuse le ciel et la terre, le souffle et la chair. Cette sublime autophagie esquisse une existence avortée.

//When Above...//

Ex Nihilo / L'étoile jaillit en un splendeur créatrice. Sa forme revêt les contours de l'infini. Son éclat dessine les lignes de la matrice d'où tremblent les astres jusqu'alors assoupis. Ex nihilo. Brûle et que ton éclat soit résurrection, sois ce flot impétueux qui, par sa puissance, déverse la lave et anime l'érection. Donne au temps l'emprise sur les astres divins de se mouvoir en ton nom pour que s'établisse l'ordre cosmique où se perpétue en vain l'éternel orbite impalpable et sans vice. Ô douce raison que la lumière implore, éveille les âmes qui sommeillent en leur corps. Puisse l'Idée signifier leur existence issue d'un amalgame d'âpres substances. Ainsi la lumière devient cicatrice, la chair devient l'effort de nos cruels supplices. Le temps est le fardeau de ceux qui déclinent, par la passion qui en nos corps nus nous mine... Déchiquetées par le feu qui les a forgées, les puissances célestes s'assemblent afin de régir l'univers par leurs prégnantes mains, succombant au fléau qu'est la vie propagée.

Bene Elohim / S'épanouissant à la vie, le cocon éclate et laisse apparaître le destin incarné. Emportés par les échos de l'univers, les archanges siègent le tombeau terrestre. Les étoiles s'agitent par-delà la voûte céleste. Le vent se meut, le silence se fond dans un tourbillon démentiel. La chrysalide tombe, ses yeux s'entrouvent face à l'éther. Son sourire dévoilé soumet la condition à la fatalité. Tourmenté par enchantement, mon corps s'offre à l'extase divine, encerclé telle une proie dans le jardin de vie où germent les martyrs.

Au tombeau des illusions / Mes yeux s'ouvrent par un élan de vie dans le noir halluciné où mes espoirs se fondent. Mon être s'anime par une chaleur éperdue. L'existence est désormais le fléau de mon âme. Je suis cet enfant éveillé endossant le stigmate mouvant. Les échos furtifs scindés par la grande porte du temps apparaissent en moi telle une extase insaisissable. Le ciel dévoile sa lumière entre cette fissure d'espérance. L'éclat insidieux mène la nuit au tombeau des condamnés. L'aube naissante éblouit mes pensées par l'étreinte et bouscule mon âme jusqu'à l'abysse de l'oubli. Aspiré par le gouffre, je tends la main à cette forme qui baptise mon illusion.

Thrénodie pour un astre mourant / L'oubli n'épargne pas les âmes. Il croît alors que le corps disparaît. Les innombrables échos que la lumière a propagés ne sont plus que d'innombrables réminiscences que la chair ne peut assembler. À travers la voûte céleste, les étoiles scintillent d'un brûlant éclat que mes yeux damnés ne peuvent transpercer. Alors croîs ! Esprit echaîné dans ton corps mourant. Épargne les souffrances que la vie charnelle t'a inculquées ! Deviens astre... Mon âme scintille d'un brûlant éclat. Le froid accomplit les effets du feu. L'esprit gelé n'est plus esclave du temps que la lumière a associé à la chair et que le tombeau a ainsi dévoilé. C'est par l'éternel abysse que représente la fin que je nais en mourant par la glace et par le feu deviens astre, consumé par la chaleur de l'infini. Le miroir est une seconde porte qui empruntée lacère le corps. L'oubli n'est alors que matière que l'âme a désormais succombée. Sous la lumière étoilée que la nuit nous offre, je me confonds parfois au silence étincelant que les astres préservent impénétrable et par son violent frôlement m'envahit.


Le réfugié des passions / Dans nos songes, l'être est un fardeau accompli qui ne s'exprime qu'à travers la substance souffrantes luttant dans une agonie assoiffée de vie, leurée par le désespoir d'exister. Peu à peu, le corps s'anéantit. Le temps, cruel compagnon, n'épargne pas ! Il s'agite et nous bouscule jusqu'à l'épuisement extatique de la chair. Mais Ô combien m'est enivrant ce nouvel espoir que la léthargie m'a occulté. Désormais, je suis ce réfugié qui puise dans la source des éternelles vérités. C'est en ce sentier délaissé par l'ignorance d'en-bas que j'atteins les cimes d'une vie nouvelle. Sans remords, je laisse mon corps abîmé, fané par des espérances inachevées.
Incipit Vita Nova / Mes yeux cristalisés par la présence d'une splendeur céleste, par-delà les ombres, s'enivrent de cette radieuse forme illuminée par les rayons du soleil naissant, dévoilant les courbes d'un esprit tant convoité. Incipit vita nova , en ces termes j'invoque ma destinée. Cette purgation nouvelle achève une histoire trop endurée. Les étoiles scintillent d'un éclat ressucité que jusqu'alors mon âme n'a su saisir. Ta lumière a transpercé le ciel brumeux du précipice dans lequel je m'étais avancé. Désormais, nulle autre passion ne peut me mutiler que la nôtre inspirée par ce souffle divin.
//Trouble//

L'Être / Que vient faire mon âme dans cette enveloppe de chair ? Quel est cet inconnu que mon esprit habite ? A peine lucide je sens ma conscience qui se vide... Tel mon corps, mon esprit devient cet étranger. L'inconnu dans mon corps a chassé mon esprit. Manipulés mes membres impuissants s'exécutent. Une léthargie forcée aspire ma volonté, abolit ma pensée nuageuse et stupide... Tourne et tourne ma tête dans un gouffre de vide. Ankylosé, mon corps tombe et tombe et dérive. Mais qui suis-je enfin, né de complexités... Vérité chimérique ou concrète illusion ? Existé-je seulement ou ne suis-je qu'inventé ? Pour le vicieux plaisir d'obscures entités ? Mon crâne implore la grâce et demande pardon, ma carcasse veut expier l'horrible châtiment. L'humain est un objet en constante rédemption, mais pourrai-je effacer l'oubli de mes serments ? Grelottant dans ton corps qui respire à peine, tu pressens l'immonde lorsque ses yeux se ferment. Il t'interdit un geste et tu dois te plier, mais tes sens en alerte t'avisent du danger.Oubliant ses membres tremblants et convulsés, tu te concentres sur l'horrible vérité. Sa brumeuse réflexion s'apaise et s'éteint presque, et ton oreille entend le rire démentiel. Ma poitrine implose et le crâne se fend, ma vie commence ici ... Qu'importe le combat de ma tête et mon corps, puisqu'enfin me voilà condamné à la mort...

La Passion / Ainsi les cieux l'eurent faite de la même chair qu'Adam. Au sixième jour de la création elle émergea du ventre de la Terre telle une immondice déployant ses ailes, afin de L'emprisonner dans un suaire de poussière. Ses yeux rouges reflétaient le chaos et la corruption. De son livide visage suitaient des larmes plaintives impuissantes devant ces miasmes démoniaques émanant des cendres de ses enfants sacrifiés. Maintenant, je la rêve dans cette dimension nébuleuse, là où la Lune noire répond aux désirs de mon dolent coeur. Au milieu de la nuit, je la rejoins, entre ces tombes souillées par l'âge. Elle abandonne alors ses plumes noires et ferme les yeux afin que ses pleurs soient séchés. Ses lèvres rouges ont le goût du sang, lequel coule dans ma gorge comme les méandres d'un fleuve aux voluptés profondes. Son corps si brûlant éveille en moi les flammes vacillantes d'un sentiment sibyllin.La brume nous encercle, elle vaporise nos peines sous les yeux tenaces des étoiles qui disent de nous Damnés... Ainsi, vagabondant dans l'éternité, l'obscurité m'emporte dans le noir océan sans fin, loin de ce vaste étang d'amertume. Les noirs nuagent couvrent la Terre, les vents gelés réveillent les créatures de leurs cris stridents. La clepsydre se vide dans le puit insondable du temps. Ô Ishtar déchire cette gangue m'étouffant dans cette sinistre sphère, pour que mon esprit puisse à jamais t'accompagner dans le noir océan sans fin...

L'Isolement / A travers la fenêtre du temps, j'observe les couleurs célèstes de la tentation. Mon désir inespéré repose dans les fibres de la désolation.Une rose noire entre les sépulcres dormant... J'entends au loin une oraison larmoyante, un écho voguant par-delà l'éther murmurant. Mon Souffle vaporeux fuyant se perpétuel recommencement emplit les limbes de ma rédemption. Mon âme évanescente éclaire les chemins de l'éternité, pour enfin devenir l'étoile de mon obscurité. Milliards de questions reposant sous terre émergent en un espoir nébuleux... Le crépuscule m'enlace des ses bras brumeux, me peint l'aube de ma concupiscence, et m'emporte loin dans des illusions fantasmagoriques. Je n'existe désormais que de mon inconscience...

La Mort / Couvert d'un linceul, rampant dans la morne nuit, à l'heure où les morts s'éveillent, je parcours le sinistre chemin d'un passé enterré. Sur le reflet des tombes, un visage souillé par un océan de vers. Un visage glacé par une attente interminable... Quelle est cette substance si brûlante suintante de ma face blême ? Ô Lune empoigne-moi de ta tranchant lame, donne-moi la force de m'élever. Je ramasse un par un les lambeaux oubliés sous les terres. Pourquoi cet âcre frisson lancinant et bouffant mon putride intérieur ? Parle-moi, touche-moi, empoigne-moi dans ton macabre univers, là ou les créatures attendent dans leur sommeil éternel... Je te donne mon abnégation, jusqu'à trépas tant espéré. De ta volupté je me nourrirai, Ô chimère tant sibylline. Ainsi rampant sous les pâles lueurs de la Lune, telle une créature ignominieuse, je m'abandonne attendant, que la Mort vienne me chercher, et m'emporter aux côtés des mânes perdus ...


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